Du concept au produit

L'INNOVATION

L’Innovation doit être perçue comme une rupture avec les choses acquises et aussi comme un dépassement de l’acquis. L’histoire des Sciences rend compte de ces ruptures souvent liées au hasard, obtenues par des chercheurs heureux mais surtout des chercheurs préparés. « Le hasard ne sourit qu’aux esprits bien préparés » (Louis Pasteur). Aujourd’hui, on peut distinguer deux types de recherches dans les différents domaines :
-La recherche d’étude.
-La recherche d’innovation.
Les deux peuvent coexister, c’est ce que l’on avance souvent… Toutefois, de nos jours c’est la recherche d’étude qui prend largement le pas. Elle est plus facilement appréhendée administrativement ; elle satisfait mieux une forme de rationalité ; elle est plus systématiquement gratifiante pour les carrières… le nombre de travaux publiés y est plus important. Elle se niche souvent dans les secteurs mieux valorisés par les indices des revues scientifiques…
La prise de risques est plus faible, dans la recherche d’étude par des possibilités plus importantes de débouchés vers des publications scientifiques.
La recherche d’innovation suit des voies moins reconnues. Aujourd’hui, peu d'acteurs scientifiques se réfèrent à la science de l’innovation : l’heuristique. Elle nécessite une culture scientifique très large en tous domaines pour établir, au mieux, des corrélations entre centres d’intérêts pluridisciplinaires. Là où la science d’étude se concentre, la science d’innovation paraît se disperser. Elle est moins rationnelle en apparence, plus intuitive au fond. Elle poursuit des buts changeants aux grés des opportunités (principe de la sérendipité) ; de ce fait, elle apparaît moins administrable… Mais les économistes voient en elle une clé décisive du développement industriel, très importante dans un monde extrêmement concurrentiel.
Si la recherche d’étude peut se résumer en « Chercher pour savoir », la recherche d’innovation s'organise dans le diptyque : « Chercher pour trouver », « Trouver pour servir ».

H. B.